« Jean-Michel Blanquer
risque de décevoir, au moins partiellement, les attentes de ses
soutiens les plus conservateurs sur un des sujets parmi ceux qui
suscitent le plus de controverses dans l'Éducation nationale : les
modalités d'évaluation des travaux des élèves.
Si cet engagement n'est
pas contrarié par un aléa d'emploi du temps, le ministre doit en effet
prononcer, le lundi 13 novembre au lycée Henri-IV, à Paris, la
conférence d'ouverture du colloque 2017 organisé par le Mouvement
contre la constante macabre (MCLCM).
Présidé par André Antibi. ce
mouvement (c'est une association créée en 2004) milite contre la
notation traditionnelle et prône « l’évaluation
par contrat de
confiance ». La « constante macabre » désigne le phénomène selon lequel,
pour qu'une évaluation paraisse crédible. la proportion de mauvaises
notes serait toujours à peu près identique quelle que soit l'épreuve
donnée et indépendamment de la qualité des réponses fournies. le
principe de base du « contrat
de
confiance » – un terme en phase avec « l'école de la confiance
» que défend Jean-Michel Blanquer – consiste à prévenir les élèves, une
semaine environ avant un contrôle, de la plupart des thèmes sur
lesquels ils seront interrogés, afin de les motiver et de leur faire
comprendre que leur travail sera récompensé.
Ce mode d'évaluation a
régulièrement été soutenu par les différents ministères depuis 2004,
ainsi que par Jean-Michel Blanquer lorsqu'il était directeur général de
l'Enseignement scolaire. En revanche, il est considéré comme l'exemple
même de la pédagogie « compassionnelle
» par certains. « Désormais,
chacun
sera d'emblée au firmament
», ironisait sur son blog le polémiste Jean-Paul Brighelli, qui ne
manque jamais de se moquer et de la méthode et de son promoteur ».
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