24/11/2017

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Jean -Michel Blanquer confirme son soutien à André Antibi

« Jean-Michel Blanquer risque de décevoir, au moins partiellement, les attentes de ses soutiens les plus conservateurs sur un des sujets parmi ceux qui suscitent le plus de controverses dans l'Éducation nationale : les modalités d'évaluation des travaux des élèves.

Si cet engagement n'est pas contrarié par un aléa d'emploi du temps, le ministre doit en effet prononcer, le lundi 13 novembre au lycée Henri-IV, à Paris, la conférence d'ouverture du colloque 2017 organisé par le Mouvement contre la constante macabre (MCLCM).

Présidé par André Antibi. ce mouvement (c'est une association créée en 2004) milite contre la notation traditionnelle et prône « l’évaluation par contrat de confiance ». La « constante macabre » désigne le phénomène selon lequel, pour qu'une évaluation paraisse crédible. la proportion de mauvaises notes serait toujours à peu près identique quelle que soit l'épreuve donnée et indépendamment de la qualité des réponses fournies. le principe de base du « contrat de confiance » – un terme en phase avec « l'école de la confiance » que défend Jean-Michel Blanquer – consiste à prévenir les élèves, une semaine environ avant un contrôle, de la plupart des thèmes sur lesquels ils seront interrogés, afin de les motiver et de leur faire comprendre que leur travail sera récompensé. 

Ce mode d'évaluation a régulièrement été soutenu par les différents ministères depuis 2004, ainsi que par Jean-Michel Blanquer lorsqu'il était directeur général de l'Enseignement scolaire. En revanche, il est considéré comme l'exemple même de la pédagogie « compassionnelle » par certains. « Désormais, chacun sera d'emblée au firmament », ironisait sur son blog le polémiste Jean-Paul Brighelli, qui ne manque jamais de se moquer et de la méthode et de son promoteur ».


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Extrait de la Lettre de l'Éducation n° 934 du 17/11/2017 page 2



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