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Domaine : |
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Éducation
et Jeunesse |
Rubriquage : |
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Actualité - Diplômes - Examens - Évaluation -
Elèves - Enseignants |
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Évaluation par contrat de confiance :
80 % de « retours positifs » dans
l'académie de Créteil (colloque de la constante
macabre) |
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« Nous avons mis en place le système
d'évaluation par contrat de confiance dans le premier
degré en début de l'année scolaire 2010-2011
dans l'académie de Créteil. Et plus
particulièrement dans les départements de Seine et Marne
et du Val de Marne. Plus d'une dizaine* d'enseignants sont
engagés dans la démarche. 80 % des retours des
élèves et des parents sont très
positifs », relate Philippe Roederer, inspecteur de
l'Éducation nationale. Il s'exprime à
l'occasion d'une table ronde sur l'évaluation par
contrat de confiance (1), à un colloque organisé par le
mouvement contre la constante macabre, à Paris le 21 juin 2012.
Dans le cadre de cette évaluation, « une semaine
avant le contrôle, le professeur donne une liste d'exercices
traités et corrigés en classe. Pour seize points sur
vingt, le contrôle porte exactement sur ces
exercices », explique André Antibi, président
du MCLCM.
Pour le mouvement, « en raison de conceptions
ancrées sur le classement des individus, les pratiques
d'évaluation apparaissent souvent comme un couperet
destiné à sélectionner. Elles sont assujetties
généralement à la règle des trois
tiers : un tiers de 'mauvais', un tiers de
'moyens' et un tiers de 'bons', y compris quand les
objectifs ont été globalement atteints par la grande
majorité des élèves » (AEF n°132300).
ÉVITER LE BACHOTAGE
« Lorsque
l'enseignant annonce un contrôle de façon classique,
les bons élèves savent ce qu'ils ont à faire,
les plus fragiles non. Dans le cadre de l'EPCC, le cheminement est
explicite », explique Philippe Roederer. « Ce
mode d'évaluation par contrat de confiance, c'est une
chance et un bouleversement total pour moi. J'ai adopté ce
fonctionnement de façon irréversible en
2005 », ajoute Corinne Croc, professeur de lycée.
« J'ai toujours été proche de mes
élèves mais quand je me suis rendu compte
qu'inconsciemment, je les mettais en échec,
c'était terrible », poursuit-elle.
« Maintenant, j'ai évacué ce rôle
horrible de sélectionneur », rajoute-t-elle. Ce qui
permet aux élèves de se présenter
« moins stressés au contrôle. Ils se font
davantage confiance. Et les résultats de certains ont
augmenté de deux ou trois points », rapporte
l'enseignante.
« Le
schéma classique serait de dire à mes
élèves ingénieurs, tout est au programme et vous
verrez bien sur quels sujets vous serez
interrogés », témoigne Gérard Lauton,
enseignant de mathématiques à l'université
Paris-Est Créteil. « Tandis que dans le cadre du
système d'évaluation par contrat de confiance, je
prépare une liste d'exercices, traités en classe et
qui recouvrent l'essentiel de ce qu'ils doivent
savoir », poursuit l'enseignant. « Les trois
quarts des points de l'épreuve seront constitués
d'exercices sélectionnés dans cette liste. Ce qui
permet aux élèves d'éviter deux
écueils répandus : le bachotage et les impasses
dans les révisions. Ils travaillent tout l'éventail
des compétences. »
De même,
l'enseignant utilise cette méthode auprès d'un
public de jeunes adultes qui préparent le diplôme
d'accès aux études universitaires. « Il
s'agit de chômeurs ou de jeunes actifs qui viennent en cours
à 19 heures après des journées de travail
très lourdes », indique Gérard Lauton.
« Pour eux, l'enjeu d'un ciblage de la
révision est essentiel. Pour ceux qui s'accrochent et
jouent le jeu, c'est une possibilité de réussir
après un parcours cabossé sur le plan social et
scolaire », dit-il.
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* Plusieurs centaines d'enseignants (rectification communiquée à l'AEF).
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| (1) Les intervenants
suivants ont participé à la table ronde
« l'évaluation par contrat de
confiance » : - Corinne Croc, professeur de
lycée - Jean Fabre, inspecteur général
honoraire - Jacques Grosperrin, auteur du rapport parlementaire
sur « le socle commun de connaissances et de
compétences au collège » en 2010. -
Gérard Lauton, enseignant à l'Université de
Paris-Est Créteil - Philippe Roederer, inspecteur de
l'Éducation nationale |
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Contact : Mouvement contre la constante macabre,
André Antibi, président, antibi@cict.fr, mclcm.free.fr
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Lire aussi dans les dépêches :
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| Évaluation : le MCLCM, la
Peep, la FCPE et l'Apel demandent la généralisation
du système par contrat de confiance. Opposition de
l'Uni-Lycée AEF
n° 132300 du vendredi 21 mai 2010 - EJ |
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