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Communiqué commun du 10 décembre 2014 Fédération Syndicale
Unitaire – Mouvement contre la constante macabre |
MCLCM |
Notes ou pas notes : Un débat sérieux est
nécessaire |
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À la veille de l’ouverture de
la conférence nationale sur l’évaluation des élèves, la FSU et le Mouvement
contre la constante macabre (MCLCM) prennent acte de la volonté du ministère
d’ouvrir enfin ce dossier délicat. Ils alertent sur la nécessité
de ne pas se cantonner au débat « note ou pas note » mais bien
d'avancer vers des modalités d’évaluation au service des progrès et de la
réussite des élèves. Il faut lutter contre les
dysfonctionnements qui, telle la « Constante
macabre », n'aident pas les élèves à mieux réussir, surtout ceux qui
sont issus de milieu défavorisé. Il ne
suffit pas de pointer la seule question de la notation, qu’elle soit chiffrée,
colorée etc., mais de traiter un problème bien plus profond de culture de
l’évaluation. D'ailleurs, il serait illusoire de laisser croire que la
suppression des notes serait la recette miracle face à l'échec scolaire. Dans le cadre formatif, le
cœur de la solution est de ne pas « piéger » l’élève lors d’une
évaluation, de faire en sorte que son travail soit valorisé notamment en
mettant en avant ses acquis (mesurer les progrès et le chemin restant à
parcourir), de cerner les problèmes avec lui (travail mal organisé ou
insuffisant, lacunes à combler, manque de motivation, incompréhension des
attendus ou des consignes…), et de lui proposer une autre occasion de réussir.
En somme, une évaluation utile se doit de renseigner le plus précisément
possible l'élève sur sa « production », de lui donner la possibilité
de comprendre ses erreurs et de s’appuyer dessus pour progresser. Elle a aussi
pour but de rendre compte fidèlement aux familles des réussites et des
difficultés de leur enfant. Il faut s’appuyer sur des
systèmes qui incitent les élèves à travailler davantage en confiance, tel le « Contrat de confiance ». Ils
améliorent sensiblement leur bien-être, le climat de confiance entre élèves et
professeur, mais aussi entre les parents d’élèves et l’École. C'est dans cette
direction que l’évaluation des élèves doit avancer. Il n'existe ni modèle
unique, ni recette toute faite. Évaluer au quotidien est un acte pédagogique
plein et entier et on doit pouvoir s’appuyer les expériences menées par nombre
d’équipes qui ont cherché à élaborer des modalités d’évaluation au service de
la réussite des élèves. En cela, il s'agit bel et bien
d'un geste professionnel, pour lequel les enseignants devraient être mieux
formés, dans leur formation initiale comme continue, de façon à disposer d’une
panoplie d’outils à utiliser selon les objectifs pédagogiques. |